Je vous admire, tous autant que vous êtes...

De vivre. De vivre avec tous ces souvenirs. Nos ancètres...
Comment faites-vous? Moi à qui la toute jeune vie a dèjà infligé le malheur de ses soeurs... Comment supportez-vous?

Je vous admire, sincèrement, pour toute votre sagesse, toute votre force et votre Détermination.

Il y a peu de temps la volonté me quittait... Elle a fait brutalement place à la certitude et la vérité...

A la fatalité.

Tous ces rires, ces cris, ces brusqueries... Sincérité, vérité... De mon passé déchu. Toutes ces émotions sont bien là, dans ma tête, et elles cognent, sans cesse. Autant que toi.

Comment parvenez-vous à contrôler votre vécu? Le mien me tord de douleur et de nostalgie, le votre vous laisse si froid...

Et comment parvenez-vous à mourir si dignement? A attendre cette bénédiction avec autant de loyauté pour la vie. Celle qui tous nous déçoit les uns après les autres, un moment ou un autre... Droit et honoré vous l'accueillez si calmement... Sans un regard en arrière.

Je suis maintenant si loin de vous... Alors que j'ai fui la mort si longtemps, étreinte parfaite avec la vie, j'attens aujourd'hui qu'Elle me délivre...
le poignet dégagé.