Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas revues... Si longtemps que tu m'avais quittée, en me promettant nos retrouvailles...

Sentir à nouveau cette pression irrésistible envahir le corps et le coeur, pénétrer au plus profond de nos pensées, s'emparer de nos désirs et remporter, royale, fière et victorieuse l'inégal combat que tous nous menons. Vague déchainée au milieu d'un océan en furie, elle s'introduit, glacée, pour claquer sur nos souvenirs les plus abrupts.
La tempête s'emballe et empourpre nos joux, dans le tourbillon du vent l'esprit s'égare et prépare son élan. Calme trop longtemps la mer s'impatiente, réclame sa folie et son innocence perdue. Déceptions,  défaites et désespérances accumulées se pressent contre le barrage pour bientot le faire céder. La cascade du passé va se déverser dans le lac du présent, éclaboussant les convictions et noyant les illusions. Le choc thermique diluera les derniers a priori, violent mais devenu inévitable.

La marée emportera les dernières peines, les algues du remord et les grains de la douleur, laissant derrière elle malgré tout les plus jolis galets du vécu. Quelques coquillages resteront peut-être pour dorer le sable de précieux souvenirs alors. Le soleil couchera enfin cette époque infertile, invitant la brise à lisser la dune, nostalgique...

TIC. . . .TAC. . .TIC. . .TAC. . .

revenir vers ses origines, ses bases qui font de notre vie une histoire parmi d'autre, mais tellement différente des autres.

Se rappeler son identité, en introduire une notion nouvelle. Naissance en retard, retardée mais finalement présente. Reprendre l'histoire, l'histoire de son destin, là où elle s'était arrêtée : à son commencement.

Comme le métal hurlant raccorderait ses premiers riffs, se rapprocher de son avenir par son premier passé. Ne plus rien chercher, juste une atmosphère, unique, qui malgré tout caractérise chacun de nous. Simplement la mélodie, sans la mélancolie. Abandonner les finitions, pour revoir les conceptions.

revenir vers des émotions plus proches de sa sensibilité. Savourer autrement, naturellement, ces instants éternels qui chaque jour s'ajoutent inexorablement à notre passé.

Oublier les artifices d'une existence calculée, accepter les déceptions, les défaites et les impuissances qui accumulées ternissent les plus belles victoires.  

Reprendre certaines habitudes qui prouvent à notre vie qu'elle nous appartient. Effacer certaines différences pour recréer une harmonie plus légère mais si suffisante.

Se contenter du peu et revenir aux souvenirs qui à jamais définiront notre état d'esprit et expliqueront nos convictions.

Affirmer son vécu, sans le revendiquer, pour plus intimement embrasser le monde. Se rapprocher de ses désirs pour simplement les satisfaire.

Comme autrefois.

nerf à fleur de peau, tension palpable, l'électricité devient aggaçante. Besoin de noir et d'obscurité, d'un espace neutre pour laisser courir mon esprit. Il m'échappe et me dépasse, situation au plus haut point insupportable de ne pas se contrôler. Soirée bien commencée, le ruisseau s'écoule vers un torrent d'incompatibilités. Manque de mots, de moyens, mlle patience il n'est vraiment pas le moment de vous préoccuper de mon existence, le petit ange est assez énervé. Précipitation, encore une, je ne vais pas tarder à exploser. La vivifiante et intrépide écume galopante s'inclinne devant la plus certaine vague destructrice et écrasante. Contenance et discernement, les mots ne se reflètent pas dans la folie perverse qui m'habite. irrespectueuse prose, tu remplaces des vers malheureusement oubliés.

C'est fini, maintenant c'est dit. Enfin une phrase claire et précise qui m'aide à nettoyer mon esprit. Car elle est confuse, oui, cette petite étincelle dans le braisier. Il a envahi mon coeur et perturber mon corps. L'âme et la chair se cotoient dans ce capharnäum. L'impalpalble et le concret, concrétisé et toujours concrétisant.
L'immortel et l'éphémère. L'universel et le restreint. La légèreté et l'indiscrétion.
Le voyageur et le prisonnier. La Belle et la bête.
LA VIE ET LA MORT.